La vague 4 introduit un nouveau vaisseau de taille moyenne pour l’Empire, un des célèbres Interdictor.
Les Interdictor impériaux sont des vaisseaux conçus pour empêcher le passage ou le maintien en hyperespace des vaisseaux à proximité, permettant de tendre des embuscades ou d’empêcher des vaisseaux ennemis – au hasard rebelles – de s’enfuir lâchement en échappant au courroux impérial!
Présentation
L’Interdictor est un vaisseau spécialisé dans le contrôle, à la fois de la zone de jeu et des vaisseaux adverses. Ses capacités se payent par un coût relativement élevé.
Disposant de 9 points de coque et 9 points de bouclier, l’Interdictor pêche du côté des pions de défense avec 1 jeton de Consolidation 
, 1 jeton de Redirection 
et 2 jetons d’Encaissement 
, ces derniers étant de loin les moins intéressants parmi les 4 existants.
L’attaque du destroyer consiste en 75% de dés bleus et 25% de rouges, équitablement répartis sur toutes les sections. Tout comme le Victory dont il semble dérivé, ce nouveau vaisseau est lent (vitesse 2 max) et peu manœuvrant. Mais l’Interdictor est plus réactif que son cousin avec seulement 2 points de commandement (donc 2 cadrans d’ordre) et il dispose en outre du meilleur score de réparation du jeu avec pas moins de 5 points! En combinant un ordre de réparation et un jeton il pourra regagner 4 points de bouclier en une seule réparation. En revanche son score d’escadron est passable, équivalent à celui d’un Gozanti.
Les améliorations accessibles sont nombreuses, vous pourrez en équiper jusqu’à 6 différentes. On retrouve notamment 2 emplacements du nouveau type d’amélioration, les modifications expérimentales 
, qui sont l’apanage de l’Interdictor.
Reconversion en vaisseau de suppression
Pour 90 points, cette version fait la part belle aux modifications expérimentales , la possibilité d’en équiper 2 vous permet de chambouler la phase de déploiement avec le circuit de détournement gravitationnel et le générateur de puits de gravité G7-X. Ces 2 cartes s’activent donc pendant la phase de déploiement, la première permettant de déplacer des obstacles, la seconde forçant le déploiement des vaisseaux adverses à vitesse 0 dans une zone de diamètre 6.
Combinés ces 2 effets vous permettent, lorsque vous avez l’initiative, de choisir des objectifs qui vous seraient habituellement défavorables tels que Avant-poste contesté ou Territoires dangereux, puisque vous pourrez à la fois déplacer les obstacles clés et retarder l’arrivée de la flotte adverse. Dans tous les cas ces modifications mettent la pression sur votre adversaire qui verra sa phase de déploiement perturbée or, comme vous le savez, la phase de déploiement décide souvent de l’issue d’une partie!
Les nombreux dés bleus du vaisseau de suppression en font un candidat idéal aux cartes de canon ionique 
s’activant sur un critique bleu
, tels que les batteries de canons ioniques ou les batteries ioniques SW-7 qui augmentent vos dégâts moyens, un aspect sur lequel l’Interdictor pêche pour un vaisseau qui a un prix à 3 chiffres.
Enfin pour améliorer sa survie ou sa mobilité, vous pouvez opter pour l’équipe de mécaniciens 
ou les techniciens moteurs : les mécaniciens vous autorisent à défausser jusqu’à 2 cartes de dégât sur un ordre de réparation (3 si vous avez un jeton!), ce qui pourrait rapidement servir étant donné votre défense faiblarde!
Reconversion en vaisseau de combat
Cette version permet de disposer d’un vaisseau un poil plus musclé, qui pourra peser plus sur l’issue des combats, notamment à longue portée. Concrètement cela se traduit par un dé rouge remplaçant un dé bleu sur 3 sections et un dé noir additionnel en anti-escadron. Ces changements coûtent 3 points supplémentaires et, surtout, un des deux emplacements de modification expérimentale !
Pas de panique car un seul emplacement est suffisant pour équiper le « combo contrôle », à savoir générateur expérimental G-8 + rayons tracteurs phylon Q-7 
+ Amiral Titus 
+ Interdictor 
(+ Amiral Konstantin 
).
Toutes ces cartes vous permettent de contrôler (le plus souvent réduire) la vitesse des vaisseaux adverses. Ceci peut avoir plusieurs applications: garder un vaisseau ennemi dans vos arcs de tir le plus longtemps possible, retarder un fuyard, diviser la flotte adverse ou même pousser un vaisseau hors de la zone de jeu en le faisant accélérer lorsqu’il s’approche trop du bord du plateau! L’ensemble porte le coût du vaisseau à 112 points (sans compter Konstantin) – potentiellement plus si vous embarquez aussi une carte d’équipe de support – une somme salée pour un vaisseau qui reste peu offensif!
Titre
Interdictor
L’unique titre du vaisseau l’autorise, pour 3 points, à réactiver une de ses cartes lors de l’activation d’un vaisseau (a priori peu importe qu’il soit allié ou ennemi, voire que ce soit le vaisseau équipé du titre, la FAQ précisera ces points).
Cette capacité vous permet donc de profiter 2 fois par tour d’une carte s’activant en réaction en dehors de votre phase d’activation. Cela concerne notamment le générateur G-8 et le commandant Aresko , deux des cartes présentes dans cette extension.
Conclusion
Alors que la Rébellion muscle son jeu avec l’arrivée du croiseur Liberty, l’Empire préfère jouer la carte de la finesse avec ce nouveau destroyer spécialisé. Coûteux si on considère ses capacités offensives, l’Interdictor ouvre malgré tout la voie à un nouveau style de jeu pour les impériaux.
Reste désormais à trouver les listes qui sauront tirer parti de ses capacités tout en compensant ses faiblesses. L’Interdictor devrait bien fonctionner avec le Victory: ce dernier a l’avantage d’être plus abordable que l’ISD, tout en permettant de profiter de la capacité de l’amiral Konstantin, qui requiert, à minima, la présence de 2 vaisseaux moyens pour s’activer.
Les chantiers de Kuat 